Bilan des trois années écoulées depuis le dernier congrès
Dans la salle des fêtes de La Charité-sur-Loire, près de 200 délégués étaient réunis pour les deux jours du congrès de l’UD Nièvre. Délégués d’entreprises publiques, privées, agents de l’Etat et territoriaux ont échangé leurs expériences de lutte et résultats.
La Nièvre fait partie du quart des départements français les plus pauvres, et le taux de chômage atteint 9,4 % fin août 2015, soit + 4,4 % en un an.
Après l’accueil des congressistes par William Chartier de l’union locale de La Charité-sur-Loire, chaleureux et instructif, et le rapport d’introduction de Danielle Clamote, secrétaire départementale, les délégués ont été répartis en deux ateliers:
- Quelle démarche syndicale permettant d’investir le travail pour le transformer et le valoriser?
- Gagner le rapport de forces par une politique ambitieuse de syndicalisation et vie syndicale de qualité.
Pas de petites victoires, des victoires
Petites ou grandes, les luttes menées par les salariés ont été applaudies, que ce soit celle du bureau de poste à Lormes pour rester ouvert, de Bois et Sciages à Sougy pour les élections professionnelles, ou du Pôle Emploi Bourgogne pour de meilleures conditions de travail.
A Lormes, une pétition a mobilisé la population pour garder le bureau de poste; à Decize, un questionnaire est distribué pour conserver l’hôpital de proximité en partenariat avec le comité de soutien, contre le projets de Groupement hospitalier de territoire.
A Imphy, les retraités sont à l’initiative d’une proposition de centre de santé pour faire face au désert médical. Les habitants ont constitué un comité de soutien.
Le mot d’ordre de la Confédération, « Travailler moins pour travailler mieux; travailler toutes et tous », a été vivement discuté. Réclamer les 32 heures, c’est aussi utopique que réclamer les 35 heures il y a trente ans. Cependant, la durée du travail hebdomadaire moyenne en France est actuellement de 39,2 heures, ce qui crée un décalage avec l’opinion publique. Il faut s’affranchir du syndicalisme de résistance et proposer une nouvelle vision sociale.
Après échanges dans les ateliers, voici les décisions et résolution d’actualité adoptées :
Décision n°1 : Les syndicats CGT du département décident, à partir d’une activité de terrain, de s’engager dans la construction de luttes rassembleuses qui permettent de combattre les politiques d’austérité et porter des perspectives de progrès.
Décision n°2 : Les syndicats et les sections syndicales de retraités du département décident d’installer une vie syndicale dans chaque organisation pour être partout en capacité d’animer et impulser l’action revendicative à partir des syndiqués, au plus près du terrain, dans l’entreprise, la localité ou la profession.
Résolution d’actualité :
1. Devant la situation de crise, les dégâts sociaux et la poursuite des choix économiques qui tournent le dos au développement de l’emploi, des services publics et de la protection sociale, la CGT propose plusieurs mesures pour sortir de cette spirale du déclin et du chômage et propose l’engagement des salariés.
2. De mettre en oeuvre la grande campagne CGT portant sur la nécessité d’une nouvelle réduction du temps de travail, sans perte de pouvoir d’achat, créatrice d’emplois et génératrice de croissance.
Décisions et résolution adoptées à l’unanimité (moins une abstention).