Les syndicats d’Anvis Tokaï ont négocié dans le cadre de l’accord de méthode la prime extralégale pour les futurs licenciés de cette société, dont le montant est de 40 000 € + 1 000 € par année d’ancienneté jusqu’à la limite de 70 000 €.
La prime extralégale est une prime qui vient en supplément de l’ICL (indemnité conventionnelle de licenciement) afin de faire « supporter » aux licenciés leur mise à l’écart.
Voici la position de l’Union locale du Sud-Nivernais
Ce qu’il faut savoir sur les conséquences des licenciements économiques :
Les salariés, dans le cadre du nouvel accord de l’UNEDIC signés par la CFDT, ont 180 jours de carence chez Pôle Emploi.
Ensuite, ils sont pris en charge pendant trois ans au maximum par Pôle Emploi.
Suite à ces trois ans, ils sont assujettis à l’ASS (allocation sociale de solidarité).
En tout état de cause, lorsqu’ils dépendent de Pôle Emploi, les salariés valident les trimestres pour la retraite mais ne les cotisent pas.
Par la suite, ils ne valident ni ne cotisent plus rien.
Pour faire valoir leur droit à la retraite, au mieux à leur 62e anniversaire, ils doivent avoir cotisé au minimum 168 trimestres (mais de fait ils n’auront rien comptabilisé pendant leur séjour chez Pôle Emploi), ils se retrouveront donc amputés de 20% minimum de leur retraite pleine et entière et ce, à vie.
De tout cela, la direction de leur entreprise prend bien garde de ne rien dire afin que les salariés adhèrent eux-mêmes à leur licenciement (auto-licenciement) et que ces derniers ne puissent rien reprocher par la suite à leur direction.
Pour tous les salariés, dont certains en grande difficulté financière, une annonce de cet ordre est alléchante, et notre principale inquiétude est qu’ils entrent dans ce système sans avoir tout bien pris en compte et se retrouvent dans de plus terribles difficultés par la suite.
Quant à l’entreprise, elle remet à la nation (privés d’emploi) les gens dont elle n’a plus besoin, sans aucun respect pour ces derniers.
Tout cela a été expliqué aux salariés devant l’entreprise lors de leur blocage de l’usine afin que les transports ne puissent œuvrer, mais nous sommes persuadés qu’il faut le rabâcher maintes et maintes fois pour leur éviter de faire une bêtise irrévocable.
Le secrétariat de l’Union locale CGT