Hydrogène, énergie du futur?

Et si les voitures rejetaient de la vapeur d’eau à la place des gaz d’échappement?

C’est un projet porté par l’union départementale CGT du Nord, et aussi par les fédérations de la chimie, de la métallurgie et de l’énergie. Il est à ce point innovant qu’il pourrait permettre le dépassement de la contradiction entre productivistes et partisans de la décroissance.

Un nouveau carburant

Mélangé au gaz naturel (c’est possible jusqu’à hauteur de 20%), l’hydrogène peut être injecté dans le réseau sans aucun problème et servir pour le chauffage. Pour les véhicules, il donne l’hythane, un nouveau carburant utilisable par les véhicules au gaz naturel avec le triple avantage d’être moins cher, moins polluant et plus performant techniquement que le gaz naturel. La communauté urbaine de Dunkerque l’expérimente pour son réseau de bus. Et au moment où elle souhaite développer un parc d’éoliennes offshore, elle y voit aussi le moyen d’utiliser l’énergie ainsi produite en continu. En effet, plutôt que de perdre une électricité non stockable, l’électrolyse permet de produire de l’hydrogène, qui présente l’avantage de pouvoir être stocké.

Réduire les émissions de CO2

« L’hydrogène peut retraiter jusqu’à 50 % du CO2 émis par les hauts fourneaux », déclare le délégué CGT d’Arcelor-Mittal à Dunkerque.

En effet, mieux que simplement capter le CO2, le mélange avec l’hydrogène permet de le recycler en le transformant en méthane. Quant à la production d’oxygène, elle pourrait, elle aussi, être fort utile en permettant de réduire les émissions de CO2 grâce à l’oxycombustion. Le procédé consiste à saturer l’atmosphère en oxygène, ce qui permet d’isoler le CO2 dans les fumées et de le récupérer. Un tel projet est envisagé pour la centrale thermique d’Hornaing (Nord).

La mise en place d’une filière hydrogène pourrait aussi avoir pour impact la relance de la production automobile, avec par exemple, toujours dans le Nord, l’usine Toyota de Valenciennes. En effet, la pile à combustible, ou pile à hydrogène, est une technologie mature. Elle pourrait équiper rapidement tout le parc automobile pour peu que des investissements soient réalisés pour l’implantation de stations-service à hydrogène.

 Transformer le CO2 en hydrogène, c’est une nouvelle possibilité énergétique. L’ensemble de nos usines, y compris celles du Sud-Nivernais, qui rejettent tant de CO2, doivent y réfléchir.

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