Le 1er mai à Decize

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées

le 1er mai poursuivant la tradition de la Fête des travailleurs

Paul Livet a pris la parole sur les questions propres au Sud-Nivernais
Devant l'hôtel de ville
Devant l’hôtel de ville.

Chacun pourra remarquer la présence de plusieurs syndicats, mais surtout l’absence d’un syndicat qui, il y a quelques années, était encore avec nous.

Notre grand bassin sud-nivernais de 30 000 personnes est en grande perdition, avec un patronat qui encaisse l’argent de nos impôts, par exemple : 1,2 million d’euros pour Anvis à Decize, sur deux ans, afin de mieux licencier, sans pour cela qu’il y ait un espoir concret d’avenir; le tout sans compter les exonérations aux cotisations sociales. De plus, cette société bafoue le code du travail en embauchant des intérimaires, alors que la législation interdit ces emplois pendant un plan dit « social », mais eux ils s’assoient sur le droit.
Autre exemple : Bois et Sciages à Sougy-sur-Loire, qui touche des subventions de partout afin de monter leur nouvelle ligne de production de sciage, qui obtient 3 millions d’euros de prêt à taux zéro pour ce même investissement et qui de plus est incapable d’avoir une politique de gestion du personnel digne de ce nom : cinq fois condamnée par les tribunaux (conseil des prud’hommes, tribunal d’instance), bien qu’un rapport de l’inspection du travail l’oblige à modifier son comportement, cette entreprise continue gentiment de faire ce qu’elle veut en toute DICTATURE. Voilà où passent nos impôts alors qu’on se tue à nous dire que l’on est en déficit, que l’on doit faire des économies!
Autre entreprise : BBF avec des embauches pendant un plan de licenciement, travail de 9 heures payées 8 heures et trois dossiers gagnés au tribunal pour licenciement abusif.
Encore un autre exemple : Faurecia à Cercy, où l’on embauche des intérimaires à tout va prétextant des productions en fin de vie, alors que dans le même temps la direction ne prend pas en compte les propositions de nos syndicats.
N’oublions pas non plus les salariés du commerce en grande détresse, pour un magasin de Decize : 5 personnes en cellule psychologique au Centre Pierre-Loo (antenne détachée du CHS La Charité); ou encore nos camarades salariés des Très Petites Entreprises, dont les élections sont prévues fin 2016.

Quarante-trois dossiers montés devant les tribunaux en 2015 pour l’UL SN, et deux seuls dossiers perdus, cela représente bien la pression faite sur les salariés dans leur ensemble.
Et lorsque nos élus locaux nous disent : « Tout emploi industriel perdu ne se retrouvera pas », on se rend bien compte que nous sommes seuls dans le combat.

Evoquons encore :

_ le délabrement à petit feu de notre hôpital de proximité pour la transmission de notre système de santé et de ses établissements au privé dans le seul but de faire du fric sur nos cotisations salariales. Quand nous disons « nos cotisations salariales », c’est cotisations dites patronales incluses, car c’est notre sueur qui dégage les fonds nécessaires aux cotisations;

_ un service public des territoriaux où nos élus ne respectent en rien les salariés et la législation du travail et passent outre le « centre de gestion » qui est censé gérer le personnel territorial;

_ la commune de Cossaye, qui a fermé depuis plus de quatre ans le pont enjambant le canal, refuse d’inscrire au budget (comme le veulent les articles L. 2321-2 du code général des collectivités territoriales, et L.141-8 du code de la voirie routière) le montant des réparations ou réfections, prétextant le manque de ressources pour la commune, alors que c’est la moins endettée du Sud-Nivernais et que les subventions existent (pouvant aller jusqu’à 60 % pour 2015 par la DETR). Là encore cette commune ignore complètement le droit, ce qui oblige certains salariés à faire 220 km de plus chaque mois pour se rendre au travail, sans compter les déplacements personnels, alors qu’on nous bassine « écologie »;

_ un service de taxis et d’ambulances pour la Nièvre, qui se veut être une entreprise fantôme, un grand « trust », dans une irrégularité sans nom, où les salariés sont tous à la peine (augmentation énorme des arrêts de travail pour problèmes physiques et aussi burn-out), et qui en plus de ne pas respecter le code du travail ignore complètement les conventions collectives.
Même si nous ne pouvons pas exclure le tourisme dans son ampleur qui génère beaucoup trop d’emplois précaires, nous devons nous battre pour nos entreprises industrielles et nos services publics afin de donner réellement un avenir à notre Sud-Nivernais et aussi avoir des services publics au service du public autour de sociétés performantes.

Alors voyez qu’il y a de quoi mener des batailles fortes et EN TOUTE URGENCE, que nous seuls (salariés, retraités et privés d’emploi) pouvons et devons mener, car les autres ont déjà abdiqué et sont déjà rentrés dans le monde du capitalisme libéral.

Ne nous laissons pas bouffer, révoltons nous!

Soyez attentifs, car de nouveaux appels vont arriver rapidement, et battons nous tous ensemble pour notre avenir, mais aussi ,ce qui est important, pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants.

Merci à toutes et à tous d’être venus à cette manifestation et commémoration et bon 1er Mai, et à bientôt dans le combat.

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