RETRAITE
Le gouvernement veut encore durcir la réforme de la retraite : de qui se moque-t-on ?
En effet, le rapport présenté demain lors de la réunion du COR, sur demande expresse du Premier ministre, est destiné à organiser les conditions pour faire avaler à l’opinion publique que le recul de l’âge et la baisse des pensions seraient inéluctables.
Belle manœuvre qui révèle qu’en fait le gouvernement envisage une réforme paramétrique (recul de l’âge d’ouverture des droits à taux plein), avant, après ou temporairement, à la place de la réforme systémique à points prévue d’ici 2025.
Double peine
Edouard Philippe veut imposer aux salariés, sous couvert des fausses annonces du COR, une double peine : le recul de l’âge réel de la retraite – puisqu’il faudrait plus d’années cotisées qu’actuellement – tout en instituant une décote de 10 % avant 64 ans pour toutes et tous.
Visiblement, ce gouvernement n’entend pas que 70% des Français sont contre son projet de régression sociale et soutiennent les mobilisations qui se construisent à partir du 5 décembre.
Le gouvernement passe sous silence la possibilité évoquée dans le rapport du COR de choisir d’augmenter les recettes par l’augmentation des salaires donc des cotisations sociales ou de mettre fin aux exonérations fiscales accordées aux grandes entreprises, afin d’améliorer les droits à la retraite des salariés du privé comme du public.
C’est ce que défend la CGT et d’autres organisations syndicales, de jeunesse, associations qui, toutes, appellent à la grève le 5 décembre.
L’heure n’est pas à commenter des pseudo- « rapports » d’un conseil d’orientation au service à la fois du gouvernement et du patronat. Il s’agit tous ensemble d’informer des mauvais coups en préparation et d’organiser, partout, sur les lieux de travail, une mobilisation massive qui impose l’abandon du projet Delevoye-Macron et l’ouverture de négociations sur la base des propositions CGT de progrès social.
Montreuil, le 20 novembre 2019
Le projet de retraite avec un régime par points est injuste : son seul objectif est de faire des économies sur le dos des salarié.es du
public et du privé et de toutes les générations en allongeant la durée de cotisations, en reculant l’âge de départ, en baissant le montant des pensions.
La valeur des points ne serait connue qu’au moment du départ en retraite : fixée en fonction du nombre de retraité.es du moment, de l’espérance de vie de sa génération, de la situation économique du moment … La baisse des pensions de toutes et tous est programmée.
Une solution ? La capitalisation des nanti.es au lieu d’un régime par répartition pour tous et toutes.
SALARIE.ES DU PRIVE ET DU PUBLIC : toutes perdantes et tous perdants
La pension serait calculée sur TOUTE la carrière : les « moins bonnes années » seraient prises en compte et feraient
mécaniquement baisser le montant des pensions. Donc, celles et ceux qui ont des carrières hachées (maladie, chômage, maternité, temps partiels) seront pénalisé.es contrairement au système actuel, solidaire.
Pension de réversion : ce droit est ouvert au plus tard à 55 ans et représente le seul revenu pour 1,1 millions de personnes. Le projet
Macron/Delevoye repousse la date de 7 ans, soit 62 ans.
Smic : prenons l’exemple d’un.e salarié.e du privé payé.e au smic tout au
long de sa vie (1202€) et dont la pension représente 75 % du salaire : sa
pension mensuelle serait amputée de 122€ !
Horaires des bus à partir de Luzy:
Horaires du bus sud-nivernais
pour manifestation
du 5 décembre 2019
Luzy, place du Champ-de-Foire 8 h 30
Fours, place Pouillat 9 h 00
Cercy-la-Tour, gare SNCF 9 h 15
Decize, place du Champ-de Foire 9 h 35
St-Léger-des-Vignes, mairie 9 h 45
Nevers, bd P.-de-Coubertin 10 h 30
UL CGT Sud-Nivernais : 03 86 25 55 69.
Inscriptions au 03-86-50-85-70; ou au 06-28-67-37-41.