Intervention de Paul Livet, secrétaire de l’Union locale CGT du Sud-Nivernais (extraits):
Nous sommes dans une situation sanitaire, économique et sociale inédite et grave pour le monde du travail.
La crise économique suite à la pandémie n’a pas été la même pour tous :
- des dizaines de milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires;
- la grande richesse a progressé de 3200 milliards d’euros en 2020 chez les plus riches;
- au mois de novembre 2020 en pleine crise économique le CAC 40 enregistrait son meilleur résultat depuis sa création.
Cette crise révèle que les moins payés sont les plus utiles à la société!
Paradoxalement nos gouvernants et le Medef disent : « il faut baisser les salaires, augmenter le temps de travail, donner ses RTT pour sauver les entreprises! »
N’oublions pas nos jeunes étudiants qui sont dans la plus grande précarité, déjà bien avant la pandémie; certains ne peuvent plus se nourrir!
Ils sont l’élite et les forces de demain, ne les laissons pas au bord de la route. C’est une honte de les obliger à passer un emprunt pour pouvoir étudier, qu’ils devront rembourser avec ou sans travail.
Politique de santé dans le Sud-Nivernais (extraits)
La politique de santé a fait fermer de nombreux lits et services, ou les a transférés au privé comme à Cosne-sur-Loire . A ce jour, les fermetures continuent allègrement sous prétexte que le personnel coûte trop cher!
Il faut rétablir immédiatement les lits « réa » avec le personnel statutaire correspondant, ainsi que tous les services disparus à Decize pour répondre aux besoins de proximité du Sud-Nivernais, y compris les services maternité et psychiatrie.
Dans les EHPAD le coefficient d’agents par résident devrait être de 0,8, or il est proche de 0,6 dans le Sud-Nivernais! La revendication de la CGT est un coefficient de 1 agent par résident.
Dans ce désert médical le Sud-Nivernais a besoin d’un centre de santé rattaché à notre hôpital public, où le personnel soignant fera exclusivement son métier de soignant et non de l’administratif.
Des nouvelles de l’industrie
Le site industriel SumiRiko est en grande dislocation organisée par ses dirigeants. L’éclatement en 3 sociétés différentes dont 2 propriétaires se partagent la galette laisse envisager une destruction rapide de ce site. La fermeture de celui-ci serait une grande perte pour le Sud-Nivernais. Les élus du personnel se battent corps et âme pour sauver leur entreprise auprès du tribunal en demandant des perspectives économiques et industrielles que les employeurs refusent de leur fournir.
Pour nous l’argent public doit servir à la création d’emplois, par le maintien de tous les services publics, la recherche de nouvelles activités industrielles créatrices de richesses.
En mars-avril 2021 vont avoir lieu les élections dans les TPE (très petites entreprises, moins de 10 salariés). Nous appelons à voter et faire voter massivement pour la liste CGT.