Le comité de soutien de l’hôpital de Decize avec la Coordination nationale
ont décidé de faire un communiqué de presse que voici
Comité de soutien de l‘hôpital de Decize, et Coordination nationale
de défense des hôpitaux et maternités de proximité
NOTRE HÔPITAL EN DANGER
Nous faisons un complément d’information à l’article du « Journal du Centre » du 31 octobre 2015 que l’on trouve incomplet par un communiqué de presse.
Notre soirée-débat du 29 octobre 2015 avait pour but d’informer les usagers du bassin hospitalier du Sud-Nivernais-Morvan.
Nous remercions M. le Journaliste de sa présence tout au long de notre soirée-débat et nous vous proposons de compléter son article par les informations suivantes :
Le Comité de soutien de l’Hôpital de Decize avait invité pour cette réunion M. Jean-Luc Landas, médecin-anesthésiste spécialisé au CHU de Nantes, actuellement en retraite, cadre de santé du conseil d’administration de la Coordination nationale de soutien des hôpitaux et de maternités de proximité, afin d’expliquer les retombées de la Loi Touraine (continuité de la Loi Bachelot) sur les usagers des hôpitaux publics de proximité.
Nous affirmons la revendication du maintien d’un service de chirurgie avec hospitalisation classique et chirurgie ambulatoire, d’une coopération avec les autres services du département tant sur le plan chirurgical que médecine spécialisée, c’est-à-dire le refus de transformation en hôpital de jour avec la seule chirurgie ambulatoire, le refus de la disparition de l’activité chirurgicale 24h/24h pour les urgences.
Nous affirmons la revendication du maintien d’un service des urgences 24h/24h et du SMUR 24h/24h, en évitant, comme cela est prévu depuis le 2 novembre 2015 pour Montbard 21 et comme l’éventualité s’est fait ressentir sur Decize par Monique Menand, responsable CGT de l’hôpital, pendant la réunion : la fermeture des urgences de nuit.
Lors de son intervention, M. Landas J.-L. a déclaré :
– On ne peut pas prôner la santé à l’école en supprimant la médecine scolaire.
– On ne peut pas prôner la santé au travail en supprimant l’inspection du travail et en diminuant sérieusement la médecine du travail.
La mauvaise ambiance qui règne actuellement sur notre hôpital du Sud-Nivernais-Morvan a été volontairement construite pour la mise en place de la Loi Touraine.
Cela a provoqué une chute vertigineuse de l’activité de cet établissement.
On annonce une perte de 4 000€/jour, ceci est le résultat de la T2A (tarification à l’activité) alors qu’avant les hôpitaux travaillaient avec des budgets attribués.
La mise en place de cette T2A et toutes les lois successives n’ont qu’un but : la recherche de baisse de coût.
Les éléments pris en compte pour cette baisse de coût sont les moyens hospitaliers, en aucun cas on se soucie des besoins de la population (service santé de qualité, de proximité), car la mise en place selon les besoins de santé est difficilement, selon J.-L. Landas et G. Daguin, compatible avec la baisse de 3 milliards d’euros d’économies voulue pour 2016 par le ministère de la Santé.
La CHT (Communauté hospitalière de territoire) est souhaitée car elle met en place les moyens selon les besoins.
Mais au final, il a été certifié lors de la réunion que c’est le GHT (Groupement hospitalier de territoire) qui sera imposé par l’ARS (Agence régionale de santé, représentant du ministère de la Santé sur le territoire), GHT qui mettra en place la santé selon les moyens et non selon les besoins comme nous le revendiquons.
Un élu territorial fait remarquer que les moyens financiers existent, afin de répondre aux besoins de la population.
Un 4-pages a été construit et distribué aux personnes présentes afin de faciliter le débat pour les participants.
De même un questionnaire à rendre avant le 10 janvier 2016 leur a été distribué, afin de connaître les besoins de la population sud-nivernaise-morvandelle et construire l’action à mener par cette dernière.