NON au démantèlement du
Centre hospitalier de Clamecy
La santé c’est notre affaire !
La désertification médicale ne cesse de s’accentuer depuis vingt ans. Force est de constater que les orientations prises par les gouvernements successifs sont un échec. Le démantèlement organisé de la fermeture des hôpitaux de proximité aggrave la situation. Le Haut Nivernais-Vaux d’Yonne et le Centre hospitalier de Clamecy ne sont pas épargnés par cette politique de casse du service public qui rend difficile la réponse aux besoins de la population.
Le Projet régional de santé (PRS) est actuellement en discussion entre l’Agence régionale de santé (ARS), les directeurs d’hôpitaux, certains médecins hospitaliers ainsi que certains élus politiques. L’orientation du projet fait fi de la réponse aux besoins et s’inscrit dans la volonté de réduire de manière drastique les dépenses de santé au détriment des usagers et de leur prise en charge en application de la loi de finances 2018. La CGT est opposée à ce choix.
En effet après avoir fermé la maternité, le bloc opératoire, voilà qu’il serait question pour l’ARS de vouloir fermer les urgences de nuit, choix purement économique et politique, mettant en cause par la même occasion la pérennité de l’unité de soins continus.
Ce serait une véritable mise à mort du Centre hospitalier de Clamecy en tant qu’hôpital de proximité.
Celles et ceux qui prendront la responsabilité de fermer les urgences de nuit de Clamecy, et ainsi de mettre la population à plus de trente minutes d’un lieu d’intervention, seront pénalement responsables d’une perte de chance et défaut de moyens pour les usagers du Haut Nivernais-Vaux d’Yonne.
Si cela devait entrer en application, la CGT sera très attentive aux conséquences et responsabilités.
Depuis des années, la CGT avance des propositions simples qui s’appuient sur un principe essentiel : l’égalité de traitement de la population, quels que soient ses moyens et son lieu de résidence sur le territoire. Seul le service public est capable de répondre à ces impératifs qui sont un droit constitutionnel. Or aujourd’hui, la remise en question de ce principe d’égalité de traitement est encore accentuée par les choix du gouvernement actuel.
Et ce n’est pas la déclaration de la ministre de la santé qui va nous rassurer.
Selon elle, « 30% des dépenses d’assurance-maladie ne seraient pas pertinentes ».
Voici comment elle essaie de justifier les 3 milliards d’euros d’économie espérés sur les comptes de l’assurance-maladie. Dans le même temps le gouvernement annonce la suppression de l’ISF qui ne va profiter qu’aux plus riches de notre pays et priver les recettes de l’Etat de 4 milliards d’euros ! À lui seul l’hôpital public, déjà à bout de souffle, avec des personnels en grande souffrance, des heures supplémentaires qui s’accumulent, devrait encore se priver de 1,6 milliard. Il n’est plus possible de mettre encore plus l’hôpital public et les personnels à la diète.
Démantèlement du Centre hospitalier par la fermeture de services, plan de retour à l’équilibre avec une remise en question de la pérennité des emplois, dégradation des conditions de travail sans précédent, TROP C’EST TROP !
Il y a urgence à rompre avec cette politique.
Les usagers veulent se faire bien soigner;
les salariés du Centre hospitalier de Clamecy veulent avoir les moyens de bien travailler pour bien soigner.
Les moyens pour l’hôpital existent. Pour la population du Haut Nivernais-Vaux d’Yonne et les salariés du CH de Clamecy, la CGT propose :
- Le développement des coopérations entre établissements publics pour permettre à des spécialistes comme en oto-rhino-laryngologie (ORL), ophtamologie (OPH), oconlogue, dentiste… viennent faire des consultations à l’hôpital de Clamecy.
– De rompre avec les suppressions d’emplois qui plus est dans un secteur déjà fragilisé.
- Un moratoire sur toutes les fermetures de lits et de services.
– La suppression de la taxe sur les salaires, représentant 4 milliards d’euros, qui permettrait de créer 80 000 emplois nationalement.
– L’augmentation du nombre d’entrées en école de médecine à Dijon avec l’attribution de postes fléchés sur des déserts médicaux.
Petit rappel :
même combat pour les CH Decize et Nevers
tract avec comité de soutien Juillet 2017 (1)